mardi 8 mars 2011

Les deux étapes...

La convergence des droites est une tendance globale, entre autres, ici en Europe. Par manque de proposition, d'actions originales, de remise en question, les Gauches ne sont plus des moteurs d'égalités et c'est un drame. La Belgique, ce pays des compromis, en est l'exemple par excellence. Paradoxalement, alors que la Belgique est reconnue comme le terreau du compromis, ce pays montre au contraire l'exacerbation des particularismes. C'est cependant logique. A ceux qui sont "demandeurs de rien", il ne peut y avoir qu'une montée inexorable de oppositions, une réaction lente et constante contre un immobilisme qui ne profite qu'a ces mêmes prévaricateurs politiques. Les partis de gauche sont tout le contraire de leurs objectifs et ceux de droite ne se particularisent plus et sont inféodés au monde financier. Le rôle du politique est de remettre constamment sur le métier la vie en société. Même les poils à gratter ont déviés de leur rôles.

Dans ce contexte, il faut pouvoir découvrir de nouveaux paradigmes de sociétés et non pas des changements de façades, des accommodements sans couleur qui ne rencontrent pas les aspirations de nos contemporains et des générations futures et qui ne donnent aucune chance à l'évolution inexorable de notre Europe. Pensons à reconstruire des tissus locaux et ultra locaux, seuls possibilités de s'affranchir des pressions, lobbies internationaux. Fournir des outils législatifs, économiques à la reconstruction de tissus sociaux, commerciaux locaux pourrait-être un nouveau paradigme face à la mondialisation mais aussi face à l'exclusion sociale, économique et écologique. Il implique cependant de perdre le contrôle, le pouvoir que certains veulent garder absolument.

Deux étapes sont nécessaires pour arriver à développer une réelle politique. La première étant de se débarrasser des prévaricateurs qui galvaudent l'esprit qu'il soit libéral ou socialiste. Il faut d'abord éviter ce qui pourri le social, l'économie, l'écologie c'est à dire l'institutionnel. Ce dernier aurait dû être au service de... La politique est essentielle car elle peut s'affranchir des pressions sinon celles du peuple. L'intelligence des Belges serait de commencer cette révolution dans le respect des intentions et des particularités de tous et d'oser changer la dynamique. C'est pour cette raison qu'il faut éviter le retour inéluctable de ces crises coûteuses et improductives par un scénario que j'évoque (enfin, je martèle, désolé) depuis longtemps.

La deuxième étape, et elle est bien plus importante, c'est par notre attachement à la France, d'avoir cette influence surréaliste sur l'orientation dangereuse d'un peuple fier. La Wallonie peut et doit jouer un rôle (surtout qu'il s'agit de 11 millions de citoyens) pour donner un sens à cette Europe (et Bruxelles y joue aussi un rôle où la fierté est bien placée plutôt qu'un Belgicanisme primaire) et proposer des politiques qui seules peuvent stopper les extrémismes qui s'annoncent. Comment faire bouger un continent s'il l'exemple n'est pas donné et si l'impulsion n'est pas sociale. La pureté et la crédibilité du message n'est envisageable qu'à partir du moment où l'émetteur est lui même crédible. Notre fierté est à placer bien plus loin que ce que nos élus veulent nous convaincre. Utopique ? Non, réaliste, très réaliste !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire