jeudi 15 septembre 2011

Leterme, le Roi, jolie synchronisation

Messages rédigé et posté dès l'annonce de Leterme de partir à l'OCDE et le retour du Roi.
Bien avant la conclusion de l'accord sur BHV


Il semble que Monsieur Leterme ne comprend pas l'objet de son mandat. Etre permier ministre n'est pas un boulot de comptable mais c'est de la Politique. Monsieur le premier, comme les autres, la politique, c'est se battre pour un projet de société. Les fonctionnaires (tellement galvaudés à force d'être mis sur le côté, remplacés par des consultants placés par d'autres politiciens comptables) doivent-être mis en avant afin d'organiser le projet. Alors, dire qu'il s'agit des pressions du marché, c'est faire l'aveu de la soumission du choix d'un peuple souverain (pour vous avoir choisi), les électeurs, à la pressions des marchés. Mais bon sang, je n'ai jamais vu autant de pleurnicheurs qu'ils soient à la manoeuvre dans un gouvernement qui s'assied sur la constitution (ce qui est encore compréhensible d'un comptable) ou à la négociation comme demandeur de rien. Je suis plus que fâché.

Oui fâché. Alors qu'étant très fier de notre pays, de notre surréalisme et esprit Belge, de nos joyaux que vous et vos amis avez vendu, spolié, détourné, finalement je vous remercie de m'avoir permis d'ouvrir les yeux. Simulacre de démocratie, à force de considérer les Belges comme faire valoir, à peine écoutés vos mandats acquis, sourds aux besoins du petit peuple, avide de pouvoir et d'argent, vous m'avez donné l'occasion de retourner le problème dans tous les sens pour finalement, au départ avec une certaine tristesse, comprendre que seule l'union à la France est la plus pragmatique solution. Au début, la mort dans l'âme et maintenant, avec bonheur à l'aulne de vos comportements, j'essaye de partager, parfois jusqu'à la nausée, cette chance d'avoir découvert au moins une solution à ce gaspillage honteux qui dure depuis ma naissance. Vivre cette constante opposition avec d'autres à qui je n'ai rien à reprocher peut enfin s'arrêter sans soumettre l'autre, sans devenir ennemi.

C'est peut-être une concomitance journalistique qui me fait l'impression que la congratulation de EDR pour le départ de Leterme à l'OCDE ressemble à la prise de position d'un homme d'état, fort de son importance, qui félicite le petit qui enfin grandit et surtout débarrasse le plancher avant l'arrivée de sa magnificence. Il agit déjà comme le calif à la place du calif. Pour moi, erreur de la communication omnipotente. Qu'il félicite face à face, d'homme à homme mais pas avec cette importance qu'il veut se donner. Aucune retenue et preuve que les loups ne se mangent pas entre eux mais se félicitent.

Il ne faut pas confondre politique et business. L'un s'occupe d'un projet de société, l'autre du projet de sa société. Ils agissent à l'égard des citoyens comme s'il s'agissait d'employés. Lorsque un sujet de société aussi important est discuté, tous doivent pouvoir y participer. Ils n'ont pas compris que le portefeuille d'un ministre n'est pas celui du chef d'entreprise. Amalgame de la politique et de l'économie. Les commissions sénatoriales américaines sont suivies par les électeurs qui peuvent alors voter en âme et conscience. Ici, ils se cachent derrière le secret des négociations, peur de la sanction électorale. Ils considère notre volonté de citoyen comme partie congrue.

Alors que les politiciens doivent tenir, défendre des projets de Société, nos politiciens se préoccupent de leurs carrières. Un gouvernement en affaires courantes est un gouvernement qui assure les fonctions administratives et n'a plus d'existence politique puisqu'il n'est plus soumis à la sanction politique. Yves Leterme y excelle comme fonctionnaire, pas comme politicien. Il confond torchon et serviette, Brabançonne et Marseillaise. Alors pourquoi l'institutionnel avant le socioéconomique. Et bien parce qu'il est avant tout important de connaître les projets politiques, de porter des projets de Société avant de mener des projets économiques. Cela fait des décennies qu'ils confondent et/ou inversent les rôles. Le parlement ne joue plus le rôle que nous lui avons donné, nous électeurs qui devons pourtant jouer le nôtre. Avons-nous oublié que le peuple est souverain et qu'il est dans son droit de connaître le travail de ceux qu'il a nommé afin de lui permettre de voter en âme et conscience.

Pourquoi cette idée que la réunion à la France aura comme conséquence le chaos et obligatoirement de grandes difficultés ? Evidemment, à ne pas avoir voulu évaluer, analyser, et même proposer au risque de disparaître, ultime sacrifice pour le bien d'un peuple, il font des effets de manche, signes d'une vulgaire propagande afin de faire peur, de maintenir le vulgum pecum dans l'ignorance, afin de mieux le manipuler. Cette réunion à la France, comme la création d'un district Européen, autonome se préparent car gouverner c'est prévoir. Pourquoi cette haine de l'autre communauté. Il faut juste être clair et au service gratuit de la communauté. Ils sont tous sauf clair et au service gratuit des citoyens.

L'histoire nous montre-t-elle pas que le capitaine, surtout lorsque l'heure est grave, doit rester sur le navire. Par ailleurs, les rats quittent le navire. Parfaite synchronisation d'un politicien qui confond l'économie et la politique, la Brabançonne et la Marseillaise et une classe politique qui cache ses intentions dans une transparence bien discrète, en compliquant à souhait les lois et les structures, évitant que le petit peuple puisse faire son devoir d'électeur en âme et conscience. Monde politique qui ne défend plus un projet de Société mais celui de SA société, c'est à dire, le Parti. Où se trouvent les pas de côté, les gestes forts, lisibles, éthiques. Où se trouve le parlement, devenu illusion d'une souveraineté d'un peuple gentil et tolérant. Ils se sont tellement accaparé la chose publique qu'il n'y a d'autre solution pour s'en défaire que de rejoindre la France et créer un district Européen autonome. Je n'y arrive malheureusement pas autrement.

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