samedi 16 juillet 2011

Assez !

Il est bien compréhensible que nos partis soient opposés à de nouvelles élections comme aux outils de la démocratie directe. Ne serait-ce déjà pas la preuve évidente qu'après plus d'un an, ceux-ci ne peuvent qu'offrir des propositions qui ne sont que réactions aux demandes des autres. Dans n'importe quelle négociation, lorsqu'il est constaté que des positions antagonistes ne peuvent se rencontrer, il est naturellement indispensable de faire des propositions qui sont en ruptures avec celles qui ne permettent de toute façon plus d'avancer. Il faut constater qu'ils ne peuvent pas proposer des projets de société qui puissent enthousiasmer les citoyens et sublimer leurs projets individuels faute d'éthique, de signaux forts et de message clair. D'autant plus qu'à l'heure où les sondages prédisent un renforcement des extrêmes, une réaction saine et nécessaire de ceux qui se disent démocrates, humanistes et au service des citoyens demanderait pourtant à ces prévaricateurs d'envisager y perdre leurs pratiques détestables et leurs avantages évident. Ce qu'ils ne peuvent envisager, de toute évidence. N'est-ce pas la démonstration flagrante d'une incapacité à l'altruisme nécessaire pour la gestion de la chose publique?  Face à une droite qui devient liberticide et une gauche qui viole ses fondements, n'est-il pas temps de changer le paradigme de notre société. Un temps, il y eu l'espoir d'un poil à gratter qui s'est plié au dictat, probablement bien malgré eux, d'une politique de compromission.
Un temps, convaincu par le rôle de vision à long terme d'une royauté indépendante des pressions et émotions, il est évident qu'aujourd'hui cette orientation à long terme ne fait plus le poids vis-à-vis des conséquences de la mondialisation. Tout comme la particratie présidentielle héréditaire,  l'aristocratie civile et religieuse n'agissent plus qu'en rapport à la pérennité de leurs acquis. C'est en constatant que ces forces en présences ne peuvent plus travailler à des projets, quitte à saborder ou récupérer toutes les initiatives indépendantes et altruistes que la réunion à la France devient un des derniers moyens pour avoir l'opportunité de changer le paradigme. Il s'agit bien d'un moyen, pas d'une finalité. En effet, la France devra aussi travailler et nous pouvons l'y aider, au changement. Il est plus que temps avant que cela ne soit devenu impossible, de prendre au moins une décision souveraine en vue de rendre possible la mutation d'une société. Le plus difficile n'étant pas de s'unir (les lois Françaises ne changerons rien à nos habitudes) mais bien ensuite de travailler à préserver une vision humaniste. Pour pouvoir bâtir cet avenir, il faut au moins lui donner la chance de démarrer. Dans le contexte Belge et nous pouvons le constater depuis des décennies, cette chance est réduite à néant.

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