lundi 5 décembre 2011

Partage de la bête ou bêtes partagés

Belle communication comme toujours. Un congrès du PS à huit-clos tout en prenant soin toutefois de montrer EDR s'abstenant de chanter la lutte finale. Rien n'est laissé au hasard ce qui conforte bien l'idée que la mise en scène des négociations est maîtrisée profitant du manque de transparence dans leurs débats pour plier la réalité des blocages et avancées. Et la suite est tout aussi mise en scène en dissociant les transferts des accords budgétaires visant à orienter les regards vers la conclusion d'un accord soit disant équilibré qui  fait ignorer des mesures qui vont peser inégalement sur les budgets des entités fédérées. Certaines n'ayant quasi plus de dette et d'autres qui vont cumuler leurs dettes avec une austérité. Et le petit peuple n'y verra que l'ignoble opposition communautaire alors qu'il s'agit avant tout d'absence de sens de l'état et de bonne gouvernance de partis prévaricateurs.

Quoiqu'il arrive, il ne faut pas oublier l'absence de signaux forts d'une classe politique qui ne mesure pas l'immense gouffre qui les séparent de nos préoccupations . EN ne prenant pas les mesures réelles (même si elle pourraient paraître démagogique, et pourtant ils ne s'en privent pas par ailleurs), ils montrent encore qu'ils nient les besoins d'éthique et de justice de la plupart des citoyens. Non seulement ils se considèrent au dessus des élémentaires besoins démocratiques, ils vont immanquablement utiliser la politique du miroir essayant, comme ils l'on fait dans ces négociations, rejeter subtilement leurs responsabilités vers des causes extérieures faisant croire aux citoyens qu'ils sont victimes d'une conjoncture  contre laquelle ils ne peuvent combattre mais qu'ils ne se privent pas de désigner d'utiliser pour maintenir leurs avantages. Beaucoup diront qu'il faut donner une chance alors que cela fait des décennies qu'ils pratiquent à l'identique, profitant déjà de la confiance.

On peut comprendre leurs sourires béats vu qu'ils ont réussi à garder leurs prébendes tout en  redirigeant la vindicte populaire vers des causes sur lesquelles, cette même vindicte ne peut peser. N'est-ce pas la preuve qu'ils ne remplissent pas l'élémentaire mission pour laquelle ils ont reçu notre confiance pourtant de nombreuses fois trahie. EDR a pu les convaincre qu'il était encore possible de profiter du système par de jolies manipulations de l'opinion quitte à s’asseoir sur les principes mêmes de la démocratie. Pensez-vous qu'il soit encore possible d'avoir un discourt simple sans qu'il ne soit considéré comme populiste. C'est devenu l'injure leur permettant d'agir en toute impunité. Les citoyens ont besoin d'avoir un fonctionnement compréhensible plutôt que d'entretenir un flou, une complication bien nécessaire à occulter leurs actions irresponsables. Face à ce coup d'état constitutionnalisé, la France est une étape que notre espoir d'une Belgique unie ne doit pas occulter.

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