dimanche 23 janvier 2011

Quelques commentaires... sur la manifestation

Félicitations aux courageux manifestants, en hiver, durant le WE.

En imaginant que les 300.000 manifestants de la marche blanche représentaient 100% des Belges. Ici, malgré l'absence de battage médiatique au Nord (Pourquoi? Proficiat pour les 21% qui étaient là), nous avons 30.000 manifestants essentiellement constitués de francophones. En Belgique, 42% (à la grosse louche) sont francophones. Cela semble montrer que ces manifestants, aujourd'hui, représentent environs 25% des francophones, désireux que nos politiciens travaillent pour ce pourquoi ils ont été élus (il faut peut-être le signaler, par manque d'alternative sérieuse).
Et maintenant ?
Que pensent les autres 75%?
Que faisons-nous si nous n'avons pas de gouvernement et quelles sont nos moyens de rétorsions?
Nous les avons élus (par un vote obligatoire de surcroit).
Il s'agit, pour ma part, essentiellement de personnes qui n'envisagent qu'une Belgique Unie. Ce rêve est aussi valable que celui d'autres. Préparons-nous plutôt à "Séparés, nous redeviendrons amis".

Le mal n'est pas uniquement dans le chef de quelques présidents, cabinets mais bien dans toutes les strates de la société noyautée (il suffit de regarder le fonctionnement des administrations, la nomination des "Top" Manager, les tentatives pourtant démocrates concernant le cumul, les investissements à la SNCB, Belgacom, Armée, voies navigables, ministères des affaires extérieures,...). S'il suffisait de se défaire d'une série de prévaricateurs, pas de problème. Malheureusement, cela fait des dizaines d'années que la gangrène s'étend. Il s'agit bien de la qualité de vie de tous. Osons envisager la meilleure solution, y compris la séparation. Le divorce n'-a-t-il pas été défendu en Belgique ?


Citation d'un internaute : "Je ne suis je que si tu me dis tu" (Albert Jacquart). La Belgique n'existe que par le regard des autres pays. Elle est née comme cela, n'a vécu que grâce à cela. Chaque communauté n'a survécu que grâce aux exportations de ses produits, de ses idées, identifiés comme belges. Progressivement, de l'intérieur, une recherche d'identité de chacune des communautés s'est fait jour (régionalisation des politiques, disparition de la circonscription fédérale, ...). Par conséquent, n'est-ce pas là une volonté citoyenne de chacun d'entre nous d'avoir voulu s'identifier à sa propre communauté? Nous, Wallons (ou francophones), nous nous sommes toujours sentis forts avec les Flamands, on appelait cela la Belgique. Pourquoi, dès lors, ne pourrions-nous pas nous sentir encore plus forts avec un peuple qui nous ressemble bien plus : la France? J'ai l'impression que je pourrai me sentir plus Wallon dans une France avec qui je partage culture et économie que dans une Belgique aux deux composantes si différentes. La Flandre, comme elle m'est toujours apparue quand j'y passe quelques jours, est un pays merveilleux qui me "dépayse" réellement. N'est-ce pas là une impression objective de pays différents? Ce n'est pas la peur de la différence (vive la diversité) qui me pousse à cette réflexion mais simplement une recherche de cohérence encore jamais atteinte. En conclusion, ne faudrait-il pas mieux passer du temps à négocier la séparation pour le bien de tout le monde que de se battre pour une Belgique qui, de l'intérieur, n'a jamais existé?

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