lundi 28 novembre 2011

Changement de régime

C'est incroyable cette réaction des syndicats. Ils attendent un résultat pourtant bien prévisible pour le combattre. C'est comme attendre que la voiture soit en panne d'essence pour penser aller chercher du carburant. Mais ici, c'est pire, l'huile et le liquide de refroidissement se sont évaporés et le moteur est cassé. La voiture immobilisée, il ne reste plus qu"à changer de moteur. Il ne sert plus à rien de remettre de l'huile. Plutôt que de faire des entretiens, nos responsables (le conducteur), roule tant et plus sans se préoccuper de l'état du véhicule et le propriétaire doit un jour faire d'autres choix. Changer le moteur et surtout prendre un autre pilote. Regagnons la France pour que notre voiture puisse nous conduire vers nos destinations.

Amusante critique du budget de la région Flamande alors que le budget de la région Wallonne, bouclé en 24h,  trouve des milliards qui montre que, non seulement les budgets des années précédentes étaient assez peu crédibles mais de plus que celui de l'année se base sur des taux irréalistes. Si pour des raisons électoralistes, les traitres et parjures de la famille libérale n'avaient pas signalé l'idiotie (qu'ils pratiquaient allègrement par ailleurs), le calcul et l'accord se serait fait sur des bases bien ridicules. Or, la BNB, le BP évaluent régulièrement ces taux. L'ampleur démultiplicatrice de l'importance de la dette ne pouvait être ignoré. Cependant, sans ce calcul électoraliste, ce budget aurait été accepté par tous. L'important n'étant pas d'être optimal mais vouloir convaincre d'être optimal. Regardez les 100 millions de dérapage transformés en écriture comptable.

@lesaphir: Vous préférez probablement être nié, ignoré et maintenu dans l'illusion de débats qui n'existent plus depuis des décennies en Belgique où l'on confond le compromis à la compromission, où le consensus est assimilé au fait accompli. Nous aurions au moins la possibilité d'avoir une action grâce à l'alternance et au référendum mais aussi pouvoir mettre l'empreinte d'une volonté légitimée par une décision de rejoindre la France où nous pourrions apporter nos voix contre l'émergence d'une droite radicale incarnée par Le Pen et Sarkosy. Toute tentative d'alternative ici en Belgique est systématiquement récupérée et altérée si pas éliminée. Ne pas regarder l'histoire est l'assurance des recommencement et le refus des responsabilités de notre particratie est preuve d'une impossible rédemption. L'impunité est devenue le trait commun de nos élus par hérédité. Il faut oser regarder plus loin.

@lesaphir : Votre expérience est importante mais la mienne et celle de beaucoup d'autres est différente. Mon expérience n'est pas uniquement basée sur des considérations économiques, financières ou encore de bien être matériel mais aussi sur les potentialités démocratiques nécessaires à l'épanouissement des autres. Oui, l'herbe n'est pas nécessairement plus verte mais le potentiel est différent et l'inertie face aux pressions exogènes bien plus grande. Regardez DEXIA. Lorsque vous constatez les recommencements, les crises perpétuelles liées à la négation des fondamentaux de l'égalité des Hommes en Belgique, la construction de notre futur ne passe pas par cet abandon perpétuel. Il ne s'agit pas de se battre contre mais d'éviter de devenir ennemis. Or, les changements qui vont devenir nécessaire (mes relations intenses avec des pays du BRIC ne laissent pas de doute) permettent de se rendre compte que nous DEVONS faire une mutation de notre société pour le bien de ceux qui suivent.

Vous trouvez que vous êtes entendu avec les accords qui vous sont imposés. Pensez-vous, alors que les implications sont graves, qu'ils vont faire amende honorable. Votre espoir d'un changement, même subtil, est le signe qu'il y a encore des forces vives. Ces dernières doivent-être utilisées au mieux car le monde change, vite et pas dans notre intérêt. Le cynisme constructif étant d'essayer le changement de paradigme pour nous permettre d'assurer un avenir qui ne peut être dans ce qui nous imposé, aujourd'hui. Or, le système politique dans lequel nous vivons ne permet plus la moindre impulsion vers une prise en main de notre destin mais le soumet à des prédateurs qui n'ont plus d'objectif humaniste. Lorsque c'est constitutionnalisé, l'espour d'un changement suffisament rapide s'évapore. Je ne m'y résigne pas et c'est pour avoir cette crédibilité donnée par le choix véritable que je propose de rejoindre la France.

Nous avons une expérience vécue des recommencements et des visions différentes, ce qui est bien. Initialement convaincu de l'importance que la mutation nécessaire pouvait se faire dans un royaume et dans une démocratie j'ai commencé au début de la crise actuelle à avoir une autre grille de lecture où finalement la réduction à une monarchie et à ce système politique ne pouvait qu'amener au recommencement au regard de l'impossibilité de notre particratie héréditaire à se remettre en question et à donner une impulsion au changement nécessaire. Malgrès un attachement à notre façon de vivre, je suis arrivé, en essayant toutes les pistes, à proposer ce qui fait mal à notre Belgitude et consiste à au moins évaluer sérieusement la réunion à la France. Plus j'avance dans ma lecture, plus je suis convaincu de la nécessité d'une scission contrôlée plutôt qu'une soumission incontrôlée.

Et j'irai même jusqu'à dire une soumission contrôlée. Tous ceux qui se trouvent aux négociations sont coupables de ne pas avoir osé se mettre en péril pour le bien de tous, ni d'avoir donné une véritable révolution copernicienne à notre modèle. Il ne s'agit pas d'une vulgaire addition de chiffres mais avant tout d'établir (ou rétablir) les fondements de notre démocratie et de notre société. Car sans elle, nous aurons beau additionner, nous n'arriverons pas à donner un sens à notre passage. Refuser d'oser un futur différent en pensant que l'amère succès du présent nous garantira le bien être est une illusion entretenue. Qu'ils soient de gauche ou de droite, ils ne peuvent faire l'économie d'une intrespection salvatrice et d'un projet à long terme. Or ici que voyez-vous sinon une parfaite manipulation. Choisir de rejoindre la France, c'est un signal fort qui donne beaucoup de légitimité aux citoyens. C'est aussi utiliser leurs règles.

J'ose espérer que à la suite de cette formidable tromperie où nos droits (et particulièrement ceux qui furent vendus dans l'accord institutionnel) sont niés et renforcés par cette manipulation rendant la conclusion de cet accord budgétaire inique, le FDF puisse envisager d'autres scénarios et ce y compris l'évaluation et le gestion responsable d'une scission. Mais jusqu'à présent, les prédateurs se sont employés à rendre impossibles les actions du FDF. A la lecture de la situation, il ne s'agit plus de tergiverser et s'abandonner à l'angélisme qui aboutit , regardez les décennies passées, à l'érosion de plus en plus complète de la démocratie où le compromis s'apparente à la compromission, le consensus à la traitrise et au parjure. Mais il est fort probable qu'ils prendrons l'option de laisser faire, en espérant continuer à entretenir leurs avantages plutôt que d'oser risquer une réelle vision d'avenir. Et ils veulent faire apparaître cette soumission comme responsable alors que depuis des décennies, ils trafiquent les comptes, modifient les lois pour s'approprier la souveraineté des citoyens.

Il ne faut pas justifier sa médiocrité par celle des autres ni rejeter ses fautes sur des causes exogènes.Trop facile et infantilisant. L'alternance politique et le référendum restent des outils qui tempèrent certains excès mais dont le corollaire est une culture et un intérêt pour la chose publique. Or, ceux qui sont aux commandes font tout pour que les citoyens ne puissent agir, ni même comprendre. Ils modifient et compliquent les lois, nient la souveraineté du peuple, gardent jalousement leurs avantages, pratiquent la politique de la terre brûlée. Quand la machine n'est plus et ne peut plus être au service, il faut oser un changement de régime, redessiner les contours de notre démocratie, remettre les fondements en place. Le budget issu de ces accords montre à souhait qu'ils se trompent tous d'objectif pour l'avoir galvaudé au fils des décennies passées et font tout pour que le citoyen reste  en dépendance C'est bien pour cela que je propose de rejoindre la France.

Essayez  avec honnêteté une relecture de cette crise (et des autres, d'ailleurs). Le besoin de faire table rase des errements passés garantissant l'impunité de prédateurs parfois idiots, la négation des responsabilités assurance des recommencements, la dramatisation et le rejet sur les autres pour mieux s'approprier la chose publique. Ce besoin de dramatiser, de compliquer, d'infantiliser les citoyens n'ont pour objectif que de faire croire à l'indispensable nécessité d'avancer pour le bien de tous. Or, au regard des dispositions prises, l'objectif n'est pas de renforcer la souveraineté des citoyens. La subtile mais capitale différence s'est étalée lors de l'affaire Dexia où il n'y a pas eu d'hésitation de la France et une totale reddition de notre côté. Il ne faut pas confondre compromis et compromission.

Et certains critiquent le budget Flamand. Lors du dérapage de quelques 100 millions, justifiés par une écriture comptable, une estimation bien trop optimiste des taux de croissances, de l'effort supplémentaire dû aux transferts de compétences, d'une gestion plus qu'hasardeuse de certains fonds et opérations qui ne profitent qu'aux cabinets, un budget bouclé en 24h, montrant à tous le peu de sérieux de l'optimisation des budgets précédents et la crédibilité d'une gestion qu'elle soit de crise ou pas. En effet, ils arrivent à nous faire croire que la crise obligeant, il faut de la rigueur. Laissant croire qu'en d'autres moments, il n'est pas nécessaire d'optimiser. La gestion de la chose publique demande une rigueur de tout instant. Relisez avec un autre point de vue ces crises pour vous rendre compte de leurs manipulations et profits. Il faut préparer un changement de régime. Nous n'avons plus le choix.

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