samedi 12 novembre 2011

Un budget qui sera accepté. Il faut continuer à expliquer...

Certes, il faut bien constater l'incurie de ceux qui négocient, n'hésitant pas à demander des efforts aux communes sans respecter l'élémentaire "Prévoire, Organiser, Contrôler" (POC). Ce qui est surtout remarquable c'est qu'il s'agit pour la plupart des mêmes personnes. En effet, les communes sont souvent (mal) gérées par ceux là qui se trouvent à la tête des négociations. Et ces mêmes personnes qui ont dernièrement poussé les communes à investir en actions au rendement pourtant bien suspects se retrouvent aussi aux régions. La vitesse de bouclages des budgets, les erreurs transformées en jeux d'écritures, les choix de taux de croissances destinés à rendre les budgets conformes, préfigurent le futur d'une éthique galvaudée, véritables graal de notre particratie héréditaire. Combien de temps faudra-t-il encore pour que les citoyens décident de s'affranchir de ces prédateurs qui, il faut le constater, n'ont pas apporté de bien être au fils des décennies passées.

Et il faudrait croire à une rédemption alors que les gestes forts furent et sont des paroles sans suites? Nous, électeurs souverains, avons pourtant suffisamment donné des chances à cette rédemption. Et chaque fois, cette confiance est brisée par la traitrise, le reniement, la négation des erreurs passées, le plus sûr moyen du recommencement. Véritables coups dans les fondements de notre société, construite sur l'idée généreuse de l'égalité des hommes, notre démocratie est vidée de sa substantifique moëlle pour ne laisser que soumission à l'économie, négation d'une aspiration à l'humanisme et trahie par les mensonges de ceux qui pourtant veulent faire croire à leurs intentions socialistes. La seule opportunité reste de quitter ce système et d'adhérer à un autre, peut-être guère meilleur mais où néanmoins, l'alternance, le referendum et la vitalité politique qui en découlent, restent le maigre espoir d'infléchir notre avenir et celui de nos enfants.

S'il faut que cela soit par l'entremise de mouvements syndicaux, pourquoi pas! Cependant,le problème pour moi c'est la continuité. En effet, les syndicats n'ont pas pour vocation de faire de la politique et le relais politique est ensuite donné à ceux qui sont responsables de la situation actuelle et qui  n'apportent (plus) aucune réponse, au contraire, à cette soif de justice. La proximité entre une volonté d'éthique est trop grande avec ceux qui la renient. Le mouvement syndicaliste n'a pas, ces dernières années, été attentif ou même a toléré ces pratiques qui sont reprochées. Le noyautage par des partis qui se prétendent au service des petits est tel qu'il y a certitude d'une récupération assurant la main mise de ces parjures. Au final, la situation ne sera pas meilleure, au contraire. Il faut redessiner non seulement l'économie (petites cellules, insensibles aux pressions extérieurs, autonomes, socialement responsables) mais aussi et avant tout le paradigme de notre démocratie. Le citoyen n'a plus l'occasion d'exprimer sa sanction souveraine. Il me semble quasi impossible de revenir en arrière car le système et ce y compris les syndicats, à la lecture des actions passées, ne peut plus s'amender. Le point de non retour a été atteint voilà quelques dizaines d'années. La seule issue raisonnable tant pour l'esprit démocrate que pour l'économie est de rejoindre la France. Seule une vision globale, ce que s'interdit (les négociations actuelles, comme elles sont menées, en sont la preuve), permet de regarder en face cette mutation qui heurte notre Belgitude.

Ce que tente de faire EDR c'est de faire oublier à la population que l'institutionnel s'invitera rapidement à la table de festin et que le honteux compromis négocié ne tiendra pas longtemps. Nous pourrions même imaginer que ce budget soit "équilibré", son équilibre sera mis à profit pour accentuer les mains mises des partis héréditaires. Tactique du saucissonnage utilisée pour l'institutionnel mais en plus, par la dramaturgie, elle fait oublier ce qui est avant tout essentiel, la cohésion et l'égalité des citoyens. Or, cette égalité est niée depuis des décennies. Belle stratégie effectivement où EDR présente ces négociations comme le sacrifice ultime, le don de soi. En lisant bien, à qui profite le crime? Il n'y a pas besoin pourtant d'être savant pour comprendre ses mensonges, ses manipulations. Mais les médias sont devenus des caisses de résonances de ces prédateurs.

Apparemment EDR voudrait nous faire croire qu'il exige la protection des petits salaires? Qu'il exige aussi la réduction des salaires des députés et pas ces 5% qui sont un véritable affront à la majorité des citoyens. Qu'il exige un minimum de déontologie et d'éthique, en commençant par son parti pour avoir un minimum de crédibilité. Qu'il exige de ses collègues et surtout de ses coreligionnaires de la cohérence et le soucis du service et pas de se servir. Mais cela est impossible tant pour EDR que pour les autres, trop avides d'être au pouvoir, oubliant d'être au service. Il suffit de constater dans toutes les initiatives citoyennes l'empressement qu'ils prennent pour s'y faire un foyer viral. Ces partis sont devenus de véritables virus pathogènes. Ce qu'ils ne comprennent pas c'est qu'à s'entretenir, ils tuent leur hôte.

Fondamentalement, ne trouvez-vous pas étrange, alors que cela fait des dizaines d'années que ces problèmes structuraux existent, qu'ils faut, seulement maintenant, réagir rapidement et soit disant avec force. Pourquoi devrions-nous croire à cette soudaine rédemption. Ces partis traditionnels, responsables par définition, de la situation actuelle voudraient nous faire croire à une saine prise de conscience. L'évolution de la défiance des citoyens face à une gestion destinée à entretenir leurs prébende, a été pour tous LA motivation. Il ne s'agit pas du bien être des citoyens mais de modifications, d'évolutions démagogiques. Signe de leurs actions cosmétiques, ils occultent leurs débats, incapables de rencontrer le citoyen et de lui donner la possibilité d'une sanction souveraine. Au lieu de cela, ils tentent de manipuler les chiffres.

Qui seront les victimes? Pas eux sinon des mesures symboliques comme ces 5% de réductions du salaire des députés. Regardez bien, en vous débarrassant de cette dramaturgie. Le saucissonnage vise à rendre acceptable des mesures qui auraient dû être prises tant au Fédéral qu'à la Région, graduellement. Ils essayent par tous les moyens d'éviter d'être rendu responsables. Ayant la main mise totale sur les organes de l'Etat, ils peuvent, comme cela est constaté par le passé (commission déontologie), prendre les mesures destinées à tromper le citoyen et continuer sans vergogne à se servir. Une des solution est de partir vers la France même si à priori, pour certain, cela n'améliorera pas la situation. En faisant honnêtement l'exercice, ce ne semble pourtant pas le cas.

Effectivement, réduire les problèmes à un partis, même s'il est au pouvoir depuis longtemps et réduire le problème à une famille politique est trop simple. Cette réduction est bien trop facile alors que nous constatons l'empressement des négociateurs à focaliser l'opinion sur des pressions extérieures (alors que leurs responsabilités partagées n'ont pas été sanctionnées) pour essayer de s'affranchir. Les valeurs de notre société sont galvaudées par la traitrise, le parjure où le reniement. L'exemple d'une classe politique qui s'abandonne aux notations en paupérisant sa population n'est-il pas explicite et se traduit par une démagogie nécessaire au forfait. C'est comme de reprocher aux Français d'avoir vidé DEXIA et ainsi vouloir se soustraire à la critique de leurs véritables responsabilités. Alors que les Français font ce pour quoi ils furent élus, nos partis adaptent les budgets pour garder la main sur une gestion catastrophique. Mais qui sont ceux qui ont géré de cette façon. CQFD

Relisez la note de BDW. Toute la dramaturgie actuelle vise à faire écran de fumée pour éviter l'effort de mémoire, en justifiant leurs actions par des pressions exogènes. A la manoeuvre depuis des décennies, les partis aux négociations n'ont pas l'excuse de ne pas savoir, bien au contraire puisque devenus héréditaires. Réductions du nombre de niveaux de pouvoirs et de ses membres, réductions des salaires (pas les misérables 5%, honte aux citoyens), simplifications et optimisation, sanctions, etc. A 90% acceptable. Effectivement, les 10 % étant leurs prébende et on peut comprendre leur refus. Certes, on peut traiter la NVA de populistes. Toutefois, il faut reconnaître qu'ils ne s'embarrassent pas de garantir leurs acquis et ceux des membres de leur partis. Même si les thèses aux couleurs abjectes ne sont pas acceptables, contrairement à ces prédateurs aux négociations, ils ne doivent pas tout faire et n'importe quoi, pour essayer de garder le butin acquis au détriment de la démocratie.

Je n'ai aucun doute sur la conclusion de ce budget qui entérine la prédominance de l'économique sur la démocratie. Vous n'avez de toute façon eu rien à dire, ni même, élémentaire respect de l'esprit de la démocratie, de suivre les débats, vous permettant d'apporter votre sanction souveraine. Ils justifient et tentent de nous faire croire que leur "sacrifice" est la conséquence de pressions exogènes et pour imposer la nécessité d'une austérité qui étrangement ne touche que les citoyens moyens. Alors qu'ils sont à la manoeuvre depuis tant d'années, ils ne peuvent justifier le délabrement de notre pays qu'en faisant croire à leur innocence. Noyauté, phagocyté par ces partis, traitres et parjures, il n'y a d'autre solution que de s'affranchir de ces prédateurs en quittant le système qu'ils nous imposent. Essayez de trouver le moyen de s'extraire de cette dynamique et vous trouverez que l'une des seules solution est de rejoindre la France afin d'éviter la récupération, le recommencement.

Compliquer jusqu'à ne plus rien comprendre est aussi une tactique visant à éviter une lecture qui par sa simplicité pourrait mettre en péril leurs arrangements, leurs stratégies. Le citoyen a besoin d'une lecture simple de son environnement. C'est pourtant élémentaire. Cette simplicité est gage d'une efficacité que nos partis ne veulent pas. Certains crieront au populisme alors qu'il s'agit de revenir aux fondements d'une société dont certaines valeurs vont jusqu'à être inversées. Le sommet étant d'arriver, malheureusement, à transfomer la traitrise, le parjure en valeurs normales d'une démocratie. VOus verrez, à l'issue de ce budget odieux qu'ils arriveront à faire prendre des vessies pour des lanternes. L'expérience de ces mois d'attentes a été pour moi un véritable chemin initiatique où une lecture attentive et différenciée m'ont permis d'arriver à la difficile conclusion que rejoindre la France est la solution la plus optimale.

Peut-être mais je ne crois pas car cela dépend aussi de nous. Cela fait au minimum 50 ans que la Belgique a perdu son âme. Ceux qui se sont battus pour garder leur liberté ne voulaient certainement pas que notre démocratie soit autant galvaudée. Ils respectaient les valeurs de nation, de souveraineté parce qu'elles représentaient des hommes debout à l'opposé de la traitrises, des reniements, des parjures et la soumission des hommes à une minorité de prédateurs aux commandes de l'économie. La dictature de l'économie n'est pas tolérable et la démocratie non négociable. La France justement nous donne une chance pour que nous puissions infléchir l'orientation de notre société en s'opposant aux extrémismes par un vote d'opposition par exemple au FN et au BlingBling. C'est proposant la réunion, en l'évaluant que nous ferons face à l'obscurantisme. Ne pas être capable de reposer les questions fondamentales est le signe que nous ne pouvons pas sauvegarder l'essentiel de notre société dont la démocratie est l'émanation. Il faut parfois se faire violence et essayer d'avoir un minimum d'intelligence de ne pas s'arrêter à des habitudes ou la consensualité. Or nous n'avons pas nécessairement le temps au regard de l'évolution des autres continents. Il faut parfois sortir de sa bulle et avoir confiance dans la créativité humaine.

L'illusion est de croire à une quelconque rédemption alors que la preuve de la volonté à continuer à entretenir leurs avantages est inscrite dans le résultat de ces négociations. Il y a tellement de façons d’annihiler la volonté des citoyens à plus d'éthique et de justice. La commission "déontologie" de la chambre n'a jamais rendu un avis. Il est facile de rendre des actions inopérantes. Tout comme le dé-cumule des mandats qui fut vidé de son sens. Les élus cumulards pouvant continuer avec l'aide de la loi et l'impression donnée aux citoyens d'une déontologie enfin rétablie. Les bonnes intentions sont utilisées pour tromper les citoyens. Les gestes forts ne sont même plus donnés face à l'impossibilité de la sanction souveraine des électeurs. L'impunité est le cancer de notre pays. Pensez à rejoindre la France est une des solutions les plus optimale.

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