mercredi 9 février 2011

AIP et l'acceptable du PS

Il serait assez intéressant de savoir comment ces 70 pages sont arrivées dans les mains de la LLB ? En effet, pourquoi ce document est-il arrivé maintenant alors qu'il eu été un bon signe de transparence, de démocratie, de faire connaître les limites des négociateurs. Encore eut-il fallu connaître le contenu des débats et les points d'achoppements. N'est-il pas saint de savoir quels sont les points de résistances pour pouvoir ensuite juger de la détermination des négociateurs ? Cela détermine en effet le vote futur. Le PS aurait-il peur du jugement des électeurs pour occulter à ce point la force de ses engagements ? Il est intéressant de constater, dans l'expression de cette note, qu'il s'agit d'une position de défense, alors qu'il est nécessaire d'avoir des revendications pour arriver à équilibrer le résultat. Il s'agit toujours d'être opposé à… Position du demandeur de rien plutôt qu'une position de je demande, tu demandes, nous équilibrons.

"Demandeurs de rien" me semble normal dans un contexte où il s'agit de préserver les acquis des partis. Certains diront qu'il s'agit d'un procès d'intentions. Certes ! Toutefois, depuis des années, il faut constater, au fil des crises que la plupart des décisions furent prises à court terme et dans un soucis d'entretenir un système qui, par cette crise, montre ses limites. Ne serait-il pas trop irresponsable de laisser aux commandes, des personnes qui ont amené, construit, échaffaudé cette situation. Illusions de croire que nous avons le temps d'assainir le paysage politique. Les fils de… baignés dans des pratiques aussi ancrées peuvent-ils faire évoluer les pratiques ? Osons nos séprarer pour assainir et redevenons amis.

Question élémentaire : Est-ce normal qu'un gouvernement en affaires courantes puisse entériner l'AIP. Un gouvernement en affaires courantes n'est plus responsable. N'est-il pas l'exemple d'un déni du vote du 13 juin? Le vote est destiné à construire un gouvernement responsable et devant le parlement et donc devant les citoyens. Toute décision sur l'AIP, comme sur le budget 2011 pourrait alors être refusé par le futur gouvernement qui ne peut être tenu responsable des décisions d'un gouvernement qui n'a pas d'existence constitutionnelle. Il est évidemment possible de changer les règles constitutionnelles pour adapter ces dernières à la situation. La constitution est elle encore le fondement de notre pays ? Si tel est le cas, alors adaptons la constitution pour rendre le référendum constitutionnel et séparons-nous.

Il est important de ne pas s'arrêter de discuter de la l'AIP, vu que ces négociations prennent du temps. Cependant, l'AIP qui est fixé sur 2 ans, n'est pas une décision à prendre sans précautions sinon avec le risque que ce travail ne soit rendu caduque par un futur gouvernement qui ne voudrait pas reprendre la responsabilité d'un gouvernement qui n'a plus de réalité constitutionnelle. Il faut d'ailleurs suspecter certaines factions qui poussent pour que l'AIP soit rendu effectif d'avoir quelques coups d'avance. Oser jouer à ce jeux, n'est-ce pas la porte ouverte à bien des dérives. Il s'agit aussi de préparer la scission vu que cette manipulation constitutionnelle justifie sa disparition. Alors, laissons ce gouvernement prendre toutes les décisions qu'il juge nécessaires. Cela ne ferait qu'aller dans la direction que j'espère. Sauf qu'il s'agit du bien être des citoyens. Séparons-nous sans tarder et redevenons amis.

Il faut effectivement recentrer le débat sur les réelles différences et travailler dans le sens du bien-être commun. Il s'agit bien d'un choix politique c'est à dire le choix des citoyens. Ce choix ne peut-être assumé que s'il est expliqué. Au final, le citoyen est maître de ses décisions, ce que beaucoup tentent de nier et oublier. Certains parlent de populisme et ainsi essayent de galvauder l'intention politique. Il est évident que tous les lobbies s'accordent pour s'opposer à  cette primauté et pourtant nous avons les outils pour arriver à rendre le socio-économique insensible aux pressions extérieures et le remettre dans les mains des citoyens. Remettre le citoyen au centre de son environnement est possible et urgent face aux défis de la mondialisation. Refuser l'érosion pour les raisons invoquées et trouver de nouveaux paradigmes de sociétés.

Comme le faisait remarquer un forumeur :  "Qui ne dit mot, consent". Effectivement, la tradition révolutionnaire n'est pas très Belge. Mais d'autre part, le constitution n'est-elle pas également en cause ? Il est important d'avoir une certaine stabilité et la constitution Belge garanti cette stabilité. Cependant, le monde évolue vite et demande beaucoup d'adaptabilité. Il est vrai qu'une alternance ne favorise pas nécessairement la stabilité. Par contre, les partis ont bien compris que la constitution leur permettait de noyauter et détourner le sens profond la démocratie. Ce qu'ils font avec allégresse depuis de dizaines d'années. Il faut donc utiliser les faiblesses de cette constitution. C'est là, me semble-t-il ce que les Flamands ont fait avec la NVA. Il n'y a pas ou peu d'alternatives sinon certaines pour récupérer et réitérer  le fonctionnement actuel. (alters-natives.blogspot.com)

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