samedi 19 février 2011

La seule solution possible serait-elle de revenir à la situation datant d'avant 1960?

Il serait naïf de croire que la division de la Belgique soit un hasard ou une erreur momentanée et que depuis plus de 50 ans, les tribulations et crises ne sont qu'une succession de décisions imputables aux seuls politiciens. Les "co-friteurs", même si leurs désirs sont légitimes, ne prennent pas la mesure du travail, lent et insistant, d'une histoire déjà pliée dès le départ. Qu'ils soient bleu, vert, orange, rouge ou coloré de brun, il n'y a pas de place à l'improvisation, ne nous leurrons pas. Rendons ce pays aussi insensible que possible aux biens réelles pressions d'un modèle économique et social iniques et imposés aux citoyens. Séparons-nous avant de devenir des ennemis.

"Un bon divorce plutôt qu'une mauvaise réconciliation". La plupart des interventions s'acharnent "contre" sans proposer de solution. La plupart des forums se remplissent effectivement de retour futiles à l'histoire interprétée, d'une critique uniquement négative. Enfin, toutes les frustrations générées par une incompréhension du jeu des nos représentants mais surtout par cette furieuse sensation que les citoyens ne sont plus entendus, n'aboutissent à rien. En revenant sur la réconciliation, les propositions que j'avance et que j'aimerais pouvoir être évaluées, partent du principe que lors d'une négociation, il ne faut pas arriver avec des des arguments "contre" mais aussi avec des arguments "pour". De plus, la négociation n'est envisageable, par définition, qu'à partir du moment où il y a possibilité d'échanger, d'équilibrer. Ainsi, il faut pouvoir apporter de éléments et surtout, ne pas être "demandeur de rien" ou même plus grave "être contre".

Je pense  sérieusement, que le rattachement à la France a deux vertus. La première étant de rendre inefficaces ces potentats qui ont subtilisé la démocratie et la deuxième, d'éviter ces querelles incessantes créées par une peur irraisonnée des Flamands et aussi des pressions extérieures que seuls, les politiques, par décisions peuvent rendre inefficaces? Or ces mêmes politiciens sont inféodés à ces groupes de pressions et ont galvaudé leurs responsabilités face aux citoyens. Le divorce, tel qu'envisagé permet d'éviter cette subordination qui génère et génèrera toujours des frustrations. La région Bruxelloise élargie, également devenue insensible aux tentations "nationalistes" permet de rendre ce moteur de bien être indépendant du jeu des prévaricateurs et enfin d'incarner une réelle Europe des régions tout en optimisant l'institution Européenne. Enfin, la Flandre, face à ses peurs, dans un divorce mutuellement consenti, peu, même si c'est une chimère, prendre son destin en main.

L'intérêt étant que in fine, la flandre ne risque pas trop de perdre ses atouts car intégrée à l'Europe, le tissus économique n'est pas détruit et elle est mise en face de ses responsabilités vis à vis de ses démons séculaires. C'est le meilleur cadeau des Wallons. L'idée des 4 régions, n'est qu'un calcul, qui consiste à déplacer stratégiquement des sphères d'influences donnant dans un futur proche, des possibilités de mieux encore imposer certains "dictats" Flamands, un simple renforcement du déséquilibre. Quand à la réunion de Bruxelles et de la Wallonie, elle n'apporte pas d'élément suffisamment significatifs pour permettre une négociation "équilibrée", ni une masse critique suffisante (sans penser à la reconduction du système politique).

L'indépendance pure et simple de Bruxelles ou de la Wallonie verrait de fortes tensions non seulement vis-à-vis des autres communautés mais aussi des autres pays Européens. Les tentations  récentes d'amender les budgets 2011 et AIP ne constituent qu'un avant goût d'une volonté de nos représentants de s'affranchir du respect des règles en vigueur. Le glissement est lent et donc, vis-à-vis du citoyen, imperceptible. L'évolution du tissu démocratique augure d'une liberté coupable de nos représentants. Le divorce même s'il ne permet pas de redevenir amis, puisque nous ne serions pas amis permet d'éviter de devenir de véritables ennemis. Et si nous ne sommes pas de véritables ennemis, l'amitié ne peut se construire sur un lien de subordination.

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