lundi 14 février 2011

Glissement de l'Etat de droit et disparition de l'Etat de devoir...

Ce qui, à l'aulne de cet article, me fait tirer quelques enseignements c'est que la discussion se situe essentiellement dans la volonté farouche de tous les partis d'être dans l'aventure d'un nouveau gouvernement sauf peut-être la NVA. Il pourrait sembler normal que tous ces fins stratèges travaillent à garantir leurs quartier de tarte mais il me semble aussi très intéressant de constater qu'à côté de cette présence médiatique exacerbée se prennent des décisions qui pour le moins me semblent terribles. La préparation du budget 2011, l'AIP dont la responsabilité politique serait prise par un gouvernement, qui il faut le rappeler, n'a plus de responsabilité politique vu qu'il est en affaires courantes. Il ne faut pas galvauder les termes et surtout la constitution. Que pourrait faire ensuite le futur gouvernement avec des accords qui n'ont pas de légitimité constitutionnelle ?

Le flou entretenu au fil des années sur une législation de plus en plus complexe et incompréhensible par les citoyens engendre et va engendre toutes les frustrations et générer encore de plus en plus un désengagement des citoyens du fait politique. Or, certains voudraient faire tomber les derniers remparts en faisant croire que notre société est régie par le monde des affaires puisque un gouvernement en affaire courante maintient le pays et prend des décisions en dehors des règles établies par un glissement sémantique dangereux. La chose politique est seule garante de changements nécessaires face aux grands défis de notre société en devenir. Le gros problème étant que ce fait politique est phagocyté ou détournée par quasi la totalité des  représentants de notre société civile. Il n'y a pas beaucoup d'options pour les peuples sinon de changer radicalement les paradigmes de nos démocratie et d'avoir la force de la défendre.

Les propositions consistant à promouvoir le rattachement de la Wallonie permet beaucoup de synergies et d'évacuer une bonne partie de l'incurie systémique. La Flandre reprenant les fonctions régaliennes et institutions (déjà sous sa coupe) garde le status de Belgïe évitant la création d'un pays. L'élargissement de Bruxelles à une masse critique nécessaire à son développement profitant aux deux autres ex-régions et constituant la Capital de l'Europe (reprenant, comme demandé dernièrement, le parlement et d'autres fonctions éclatées de l'Europe) me semblent une option valable ou en tout cas défendable. Il s'agirait donc de créer un parti, ayant dans ses statuts sa dissolution lorsque l'objectif est atteint (pour garantir son message opposé aux prévaricateurs) et d'y travailler à évaluer tous les scénarios qui peuvent au maximum éviter ces dépenses pharaoniques créées par des crises en cascades dont le coût s'élève quasi au même niveau que la dette de la Belgique.

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