vendredi 21 octobre 2011

Amalgame entre économie et politique : Grave dérive

Beaucoup veulent faire l'amalgame entre la politique et l'économique. L'intérêt de ces prédateurs étant de soumettre la politique qui vise à organiser la vie en commun à l'économique qui ne devrait-être qu'un outil au service de ce vivre en commun. Pendant des siècles, la vie en commun était soumise au bon vouloir des rois. Il a fallu une révolution pour permettre l'évolution vers la démocratie. Sous des aspects humanistes, visant à faire croire que le bien être est lié au libéralisme "économique", la gestion politique est réduite à la soumission à une capacité d'enrichissement à tel point que cet humanisme n'hésite plus à s'identifier à la traitrise, au parjure, avec un cynisme qui va jusqu'à faire croire que les projets de société ne peuvent que suivre, s'adapter au dictat d'une économie que nous voyons, chaque jour, faire des ravages. Le pire étant ceux qui s'affichent comme attentifs au social et qui agissent à l'inverse, car ils sont prédateurs et de plus menteurs.

Impôt sur les fortunes, sans hésitation. Ils déplacent leurs fortune vers d'autres cieux. Oui, Certes, et alors. Les grandes fortunes, tôt ou tard, doivent se poser (physiquement, intellectuellement) dans un contexte géographique et sociétale. Lorsque l'entrepreneur risque son patrimoine dans une affaire, il utilise les infrastructures (routes, énergie, force de travail) produites et payées par d'autres (formations, éducations). Dés lors, la valeur de son risque est liée à la confiance, à l'investissement d'une société dans la capacité de l'entrepreneur à développer cette activité. La société organise cette confiance. L'entrepreneur apporte sa capacité d'innovation, de gérer le risque. Les autres, leurs capacités à produire, fabriquer avec leurs différences.

Souvenez-vous, voici quelques mois, le MR (comme le CDH,… même combat), ayant perdu plus que des plumes lors des élections de juin 2010, était mis à l'écart des négociations. Regardez aujourd'hui, ces mêmes qui paradent, décident,  récupèrent une position qui n'est en rien, bien au contraire, légitimée par la sanction du citoyen. Paradoxe de la démocratie? Non, vol et viol de ses fondements où le peuple n'a plus de souveraineté. Il devient alors logique que ces partis qui ne s'embarrassent plus de la moindre déontologie politique puisse pratiquer la traitrise, le reniement sans aucun scrupule, ni état d'âme. Ceux-ci, bien content de peser encore dans les décisions de l'état malgré leurs défaites sont pourtant ceux là même qui n'hésitent pas à oublier 80.000 francophones, mais plus grave encore, l'un des fondements de notre démocratie : l'égalité des citoyens devant la loi.

L'impôt sur la fortune n'est-il d'abord et avant tout un problème de cohérence politique. Certains prônent que c'est une "mauvaise bonne idée".Ces mêmes soumettent la politique à l'économique et ne considèrent pas (et c'est voulu) le tout. Que l'ISF puisse induire une fuite, c'est évident. Or les puissants ne peuvent appuyer leurs fortunes que sur un capital humain (à moyen et long terme). Qu'il soit riche ou pauvre, un être humain se situe dans l'espace et le temps et a besoin d'un ancrage social. Mais alors pourquoi ne pas mettre en place cet ISF et avoir des déductions de cet ISF sur des actions en faveur d'un ancrage sociétale. Le riche pouvant mieux profiter de sa fortune s'il elle a apporté du bien être à ceux qui lui ont permit d'être riche.

A long terme, il est illusoire de penser que ceux pour qui l'appât du gain est valeur cardinale ne déplacent de toute façon pas leurs fortunes. Faire croire le contraire est une tactique pour maintenir les prébendes de ces fortunés. A l'instar de la TVA, cette dernière devrait également s'appliquer aux mouvements financiers (il s'agit aussi d'un produit). Il serait, sur la fortune, intéressant de considérer un impôt de base du même pourcentage que celui appliqué sur les revenus (au sens élargi, la TVA). En effet, la fortune est un potentiel au même titre que la force de travail. La déductibilité fiscale étant au prorata de l'apport à la communauté. Un industriel qui emploie peut déduire des montants à concurrence de la TVA (au sens large) payée par les travailleurs. Il a tout intérêt à employer des travailleurs, réduisant ainsi d'autant le financement du chômage, réduisant la charge pesant sur chaque travailleur (frais de maladies).

Il faut une lecture simple de l'état sous peine de main mises comme nous le constatons actuellement. Il faut également un rééquilibrage raisonnable sous peine de devenir un pays en voie de développement. il s'agit d'une décision politique au sens propre et noble du terme. Et c'est faisable même si cela ressemble à la méthode Coué et en dépit de toutes les pressions des prédateurs politiques. Favoriser, par déductibilité, l'esprit civique permet évidemment plus de stabilité, une répartition des richesses qui ne se base plus sur la hauteur du compte en banque mais bien sur la nécessité d'accepter nos différences. Un cadre qui travaille 12 heures par jour vaut-il 5 fois plus qu'un ouvrier qui travaille 8 heures par jour? Lorsque vous vous noyez, celui qui vous tend la main, qu'il soit ouvrier ou cadre est un être humain avec ses différences, ses capacités, son écoute.

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